7/03 [Armin] Tu tomberas sous mon charme...

Sharon fit un simple au revoir de la main destinée à ses proches et rentra dans la voiture.


Elle partait, pour Sweet Amoris, un endroit dont elle rêvait d’aller depuis qu’elle était enfant. Elle y allait pour réaliser son rêve, devenir photographe professionnelle. Pour cela, elle devait emménager dans un appartement avec une personne qu’elle ne connaissait pas, qui était et resterait son colocataire.  


La demoiselle avait voulu faire de la colocation, non seulement pour des problèmes d’argent, mais aussi parce que depuis qu’elle était jeune, elle avait toujours eu peur d’être toute seule, ayant vécu dans une famille nombreuse où ils étaient souvent réunis. Surtout lors des soirées d’été, autour d’un beau feu de camp ainsi que de bonnes sucreries parfaites pour avoir des caries, comme nous le savons tous.


La jeune demoiselle n’avait jamais autant eu hâte de voir, parler à ou même d’entendre quelqu’un, et encore moins un inconnu. La brunette ne savait vraiment rien de lui, mais c’était peut-être pour ça qu’elle voulait tout savoir sur ce jeune homme.  Sa mère lui avait dit « Il est poli et très charmant, fais t'en un ami. Ou même plus ! » en finissant sa dernière phrase par un clin d’œil.


Sharon sortit de sa voiture sans oublier de prendre son appareil photo, puis referma la voiture. Elle tourna autour d’elle-même, observant les alentours, puis posa son regard sur un parc fleuri et coloré. Des fleurs rouges, blanches, violettes, jaunes et roses où perlaient des gouttes de pluie.


« Oh ! » s’exclama la jeune, en voyant le magnifique parc.


En avançant vers le parc, elle remarqua un grand arbre où des enfants se seraient amusés à monter. Elle s’avança pour l’observer de plus près et vit un banc tout en bas de ce végétal. La jeune femme, dotée d’un esprit de gamine, ne pouvait pas s'en empêcher, et voulut grimper jusqu'à une branche assez haute, pour prendre des photos. Le seul problème était ses talons de huit centimètres, mais elle monta quand même avec.


La jeune femme manqua de tomber à plusieurs reprises. L'endroit qu'elle atteint n'était pas à la hauteur qu'elle souhaitait, mais était quand même parfait pour les photos. Elle prit quelques clichés banals, puis réussit à prendre une photo digne de ce nom. C’était un couple, sur un banc, se tenant par la main, en train de s'embrasser avec des roses derrières. La scène ainsi que les couleurs rendaient la photo parfaite. Puis elle continua de prendre d'autres photos, et décida de partir dès que le ciel commença à devenir sombre.


Les premières gouttes tombaient déjà quand Sharon commença de descendre, mais il pleuvait de plus en plus fort. Au bout de quelques secondes, elle glissa à cause d'une pluie trop violente. C’est au moment où elle se sentit tomber, qu’elle resserra son appareil contre elle, et laissa son corps tomber au sol, ne prenant pas en compte les risque qu'elle prenait.

BOUM !


C'est le seul bruit qu’elle entendit avant de s'évanouir.


Dix minutes plus tard...


Elle se réveilla, n'ouvrit pas les yeux, mais sentit qu’elle était portée, grâce au contact de mains inconnues sur son dos. Le parfum de cette personne était assez viril, elle comprit alors que c'était un homme. Elle ouvrit les yeux et vit, sans étonnement, un jeune homme brun aux grands yeux d’un bleu océan. Elle ne pouvait pas le nier, il était très beau. Mais, ne comprenant pas pourquoi un inconnu la portait d'une manière des plus romantiques qui soit, elle ouvrit la bouche pour commencer de parler :


« P...
_ Je te raconterai tout une fois qu'on sera arrivés, la coupa l’inconnu.
_  Arr... D'accord. » répondit-elle, épuisée de poser une simple question.


L’inconnu continua son chemin, sachant très bien où il allait. Il s’arrêta ensuite devant un grand immeuble.

« Tu penses que tu peux marcher ? » lui demanda le brun en observant son corps, lorsque son regard s’arrêta au niveau des jambes de la demoiselle.


Elle hésita un court instant, avant de penser qu’elle n'avait absolument rien ressenti.

« Je n'ai pas eu mal, alors je pense que oui. »


Il la déposa ensuite, mais il reprit aussitôt la blessée dans ses bras lorsqu’elle poussa un cri aigu. Il monta les escaliers, et s'arrêta devant la porte 102. Malgré le fait qu’elle n'avait aucune capacité de bouger, elle lui ouvrit la porte à l'aide de son bras droit, et, en guise de remerciement il lui offrit un superbe sourire digne d’un surfeur. Il entra, la posa lentement sur un canapé et lui dit :


« Ne bouge pas, je reviens.
_ Vu comment je suis, je ne partirai pas ! » rétorqua-elle d'un ton rieur.


Le jeune homme ne prit pas la peine de lui répondre et partit dans une autre pièce. Elle posa son appareil photo puis prit le temps d'observer la pièce où elle était. Le brun revint avec une trousse à pharmacie blanche avec une croix rouge au centre, il se posa au pied du canapé et ouvrit la trousse destinée à la soigner.


« Couche-toi, s'il te plait.
_ D'accord. »


La photographe obéit aux ordres de l’homme au regard envoûtant et ne fit plus un bruit. Elle ne prit pas la peine de regarder ce qu’il faisait et le laissa faire. Dès qu’il eut fini, il lui dit :


«  C’est bon.
_  Merci. Mais…
_  J’imagine que tu veux savoir ce qu’il s’est passé ?  
_  Oui. Vas-y, dis moi tout.
_  J’étais partit de mon appartement afin d’aller voir là où je vais devoir travailler, puis j’ai vu un joli parc et je m’y suis arrêté. Je vais rarement au parc, là, c'était la bonne occasion, il reprit son souffle et attendit un court instant avant de continuer, je me suis assis sur un banc, lorsque tout à coup, quelque chose m’est tombé sur les pieds. Tu l’auras deviné, c’était toi. J’ai eu mal en te voyant parterre, allongé sur le sol humide, tu faisais peine à voir. Alors je t'ai tout de suite prise dans mes bras et t’ai emmené jusqu’à chez moi.
_  C’est… plutôt étonnant. Mais t'as pas pensé à m'emmener à l’hôpital ?
_  Haha, pas qu’un peu, répondit-il en souriant, mais l'hôpital se trouve à l'autre bout de la ville et je n'avais pas de portable ! Et il n'y avait pas de passants dans le coin. Sinon, tu veux boire quelque chose ?
_  Ah, ok. De l'eau ?
_  Oui, tiens. Il lui servit un verre et le lui donna.
_  J’aimerais en savoir un peu plus sur toi, demanda la jeune curieuse.
_ Pose-moi des questions alors. »


Ils se sourirent et la demoiselle but une gorgée puis réfléchit quelques instants.
Les deux jeunes discutèrent et Sharon apprit qu'il avait vingt ans, et qu'il attendait sa colocataire. La brunette sourit à cette réponse. Peut-être était-ce elle.


«  Et tu crois qu’elle sera comment ?
_ J’espère qu’elle ne sera pas  énervante.
_ Comment ça énervante ?
_ Qu’elle ne me criera pas dessus parce que je n’ai pas rangé ma chambre, ou d’autres trucs du genre.  »

La demoiselle éclata de rire et rebut une gorgée.

«  Comme ta maman, quoi !
_ Oui, voilà.
_ Haha ! Moi, en tout cas, ce n’est pas moi qui range tout, c’est chacun la moitié du travail. Je ne suis pas décidée à me laisser marcher sur les pieds.
_ Je comprends. Tu as un colocataire ?
_ Oui, et j’en suis bien contente ! répliqua la pétillante brunette.
_ Il s’appelle comment ? questionna le jeune homme.
_ Je ne sais pas, mais je pense que…
_ Que ?
_ Que c’est toi ! répondit la demoiselle, tout sourire.
_ Quoi ?!
_ Mon coloc’.  »

Elle posa son verre sur la table basse.

«  Ah,  répondit-il, mine de réfléchir.
_ Tu n’as pas l’air très joyeux, p’tit.
_ Si si, c’est bien, mais tu en es sûre ? »

Sharon lui demanda alors l’adresse où il habitait, et ils découvrirent avec joie qu’ils étaient finalement colocataires.

«  Mais, je me demandais… Comment tu t’appelles ?
_ Armin, désolé de ne pas te l’avoir dit plus tôt. Et toi ?
_ Sharon, pour te servir. Ou presque », rétorqua-elle, souriante.

La brunette se sentit mal à l’aise de n’avoir rien à lui offrir. Armin, lui, il l’avait ramené tel un prince, chez lui, afin de la soigner.

«  Je te laisse, je sors en ville, je reviens dans même pas une demi-heure.
_ Pas besoin de te justifier, p’tite.
_ Je ne suis pas très grande, d’accord, mais reprends pas mes mots ! dit la demoiselle en tirant la langue.  
_ Raté ! J’ai rajouté un ‘e’, répondit fièrement le jeune homme.
_ T’es bien mignon, mais je dois partir. » dit-elle en lui tapotant le haut du crâne.

Sharon ne prit même pas le temps de regarder les pièces de l’appartement et partit. Elle marcha et s’arrêta au bout de la rue en voyant un glacier. Une idée lui était venue. Elle voulait lui offrir une glace. La photographe demanda au glacier deux glaces, l’une au chocolat et l’autre à la vanille, le remercia et le paya, puis repartit à son appartement.

Elle arriva devant l’immeuble et essaya de se rappeler le numéro de l’appartement de son nouveau colocataire.

«  102… 103… 110… 120… 122 ! »

Étant sûre que l’appartement 122 était celui d’Armin, elle toqua à la porte.

« Armin ! »

En guise de réponse, elle eut droit à quelques aboiements.

« Bonjour… » dit un homme aux allures de rockeur, en lui ouvrant la porte.

L'homme était plutôt grand, avec des yeux acier et des cheveux rouges. Il portait une veste noire assortie à son pantalon par-dessus un t-shirt rouge.

«  Bonjour ! dit Sharon, le sourire aux lèvres. Savez-vous où est Armin ?
_ Tu t’es trompé d’appartement. C’est le 102. Mais je veux bien une glace, dit le rockeur.
_ Désolé, c’est pas pour vous ! rétorqua-elle, toujours aussi souriante.
_ Ok.  » répondit le grand homme en lui refermant la porte au nez.

La demoiselle, vexée, se tourna et chercha l’appartement 102. Dès qu’elle le trouva, elle toqua assez fort sur la porte, faisant bien attention aux deux glaces.

« Entre, Sharon ! »

Elle entra comme une furie, et se mit à côté d’Armin, qui était assis sur le canapé, en train de lire des messages sur son portable.

«  Tu veux laquelle ? demanda la brunette, en parlant des glaces.
_ Euh… Chocolat ? répondit-il, hésitant.
_ Tiens.
_ Merci, rétorqua-t-il, prenant la glace. Mais pourquoi…
_ Pour te remercier, justement, le coupa-t-elle, léchant sa glace.
_ Mais je n’ai pourtant rien fais ! dit-il, étonné.
_ Si. Je te suis tombée dessus comme un sac à patates et toi, tu me ramènes chez toi comme si j’étais une princesse, alors que je n’étais censée être qu’une pauvre inconnue. T’imagines j’aurais été une voleuse ?
_ Haha ! T’as pas une tête à être voleuse.
_ C’est censé être un compliment ou ça veut juste dire que je ne suis pas discrète ?
_ Disons que c’est un compliment !
_ J’espère bien.  »

Ils ne dirent plus rien pendant quelques instants et finirent leur glace.

«  Tu as mis presque une heure avant d’arriver.
_ Oui, je me suis trompé d’appartement, j’ai toqué au 122.
_ Ah, c’est Monsieur Roche qui t’a parlé ?
_ Je ne sais pas, mais il me dit quelque chose. Ça m'énerve, je m'en rappelle plus !
_ Pourtant, ce genre de personne on s’en souvient !
_ Oui, je m’en rappellerais, dit Sharon tout en regardant sa montre. Je pense que je vais aller dormir.
_ Déjà ? C’est 20H30.
_ Oui. Mais d’abord il faut que j’aille chercher ma valise dans ma voiture.
_ Je viens, je doute que tu saches où c’est. »

Ils allèrent jusqu’au parc, puis au parking. Il lui montra un peu toute la ville et ils retournèrent à l’appartement.

Armin était en train de jouer à la console, sur le canapé. Il était très concentré.
Sharon alla le voir, posa délicatement sa main sur son crâne, de façon à ce qu'il ne le sente pas, et lui dit :

« Je te laisse. Bonne nuit, mon prince, dit Sharon en lui embrassant le crâne.
_ Bonne nuit...  » rétorqua-t-il, pensif, écoutant à peine ce qu'elle lui disait.


Sharon partit dans sa chambre, se coucha, mais ne s’endormit pas. Elle n'avait pas vraiment sommeil, elle décida d'envoyer un message à sa meilleure amie.

De Sharon
A Rosalya


Coucou ! Je viens d’arriver à mon appartement, et mon colocataire est hyper mignon ! Il me plaît bien…  
Et puis il m’en est arrivé des vertes et des pas mûres ! Je te raconterai tout dès qu’on se verra.
Bizz’


« Envoyer », et hop, c'est bon.

PDV SHARON.



Vive les réveils, je vous le dis, moi ! Cette invention extraordinaire qui  sert à vous réveiller, mais qui ne fait seulement que vous énervez. Vous voyez ce que je veux dire, hein ? Et faites pas les innocents, je suis sûre que vous aussi vous l’avez déjà insulté. Avouez !



Je pris aide de mes mains pour sortir de ce lit si douillet soit-il, et sortis de ma chambre pour arriver à la destination que j’avais choisie ; la cuisine. Pour manger des Trolls, bien sûr. C’est mon repas favori. Oui, c’est le nom de mes céréales. Quoi ? Vous avez cru que j’étais folle ? C’est vous les fous ici, pas moi. Ne vous méprenez pas.  



Une fois mon repas terminé, je partis me doucher, m’habiller, me maquiller et me lisser dans la salle de bain. Ensuite, lorsque j’eus tout fini, j’allai dans le salon rejoindre mon colocataire. Il devait sûrement avoir fini de manger, vu le chocolat qui décorait ses lèvres.



« Salut, me dit joyeusement mon colocataire, en souriant de toutes ses dents.

_ Salut, lui répondis-je d’un léger sourire. Tu sais que tu devrais te laver les dents ? Enfin, notamment laver tes lèvres.

_Ah, maintenant oui ! Je te laisse, je reviens. »



Il partit rejoindre la salle de bain. Je ne pris pas la peine de répondre, m’assis gracieusement sur le canapé et me mis à écouter les infos du jour qui passait à la télévision. Armin me rejoignit un peu plus tard sur le canapé, une console dans ses mains. Le jeu avait l’air de lui plaire, il était très concentré et s’énervait parfois, au point qu’il en insultait son ennemi, je crois. Selon moi, plus on rage sur un jeu, plus on en est accro. Peut-être que je dis n’importe quoi, mais je ne m’y connais vraiment pas en jeux vidéo. Je suis faite pour le shopping, les soirées, et autres trucs de jeunes !



Je me mis à observer discrètement son jeu, c’était un combat entre un ninja et un guerrier, ce dernier étant le joueur d’Armin.



«  M*rde ! Tu vas crever, oui ! Cria mon colocataire, aux dépens de mes petites et jolies oreilles.



Vraiment lunatique comme personnage…

_Ne t’inquiète pas, il va mourir le ninja.

_ Ouais ! Level up ! s’écria joyeusement Armin, n’ayant pas écouté ce que je lui avais dit.



Il sauvegarda sa partie et se retourna vers moi, me proposant de jouer à un jeu vidéo sur la Wii. J’acceptai et on se décida de jouer à la Wii. Je perdais à chaque fois, mais je m’amusais bien.



_ Ça te dit une partie de Mario Kart, maintenant ? dis-je, voulant prendre ma revanche.

_ Hmm… Oui. De toute façon, je vais gagner.

_ Grr… Ce n’est pas sûr, je suis la reine, voyons ! C’est moi qui vais gagner.

_Haha, on va voir cela dès maintenant ! »  rit-il.



Nous jouâmes, rîmes, parlâmes pendant quelques dizaines de minutes, c’était vraiment bien ! Et en plus, je l’avais battu à chaque fois ! Je me demandais s'il avait son permis ou si c’était une blague, quand il me l’avait dit…



Je meurs de soif !



« J’ai soif. » avouai-je.



Je partis dans la cuisine chercher à boire pour moi et mon colocataire. Je sortis une bouteille de bière pour moi et un simple verre d’eau pour Armin.


Quelques minutes plus tard, ayant fini ma petite bouteille de bière, je m’absentai en disant à Armin que j’allais m'en servir une autre. Je la bus dans la cuisine, en lisant mes messages. Dès que j’eus fini de boire, de lire, et de répondre, j’allai le rejoindre.



Prise d’une soudaine envie de jouer à mon propre jeu, je m’avançai vers lui, enroulai mes bras autour de lui et embrassai son cou, sans qu’il n’ait aucune réaction. Non, il se figea. Ne comprenant pas pourquoi, je me relevai en observant mon colocataire. Il avait l’air inquiet et fixait toujours la tablette. Mais pourquoi ? Mon regard se tourna inévitablement vers l’objet qu’il tenait. Il y avait une fille aux cheveux marron virant vers le violet et avec des taches de rousseur. Mais ce qui m’effraya le plus c’est son regard bleu haineux. Elle était dans le même état qu’Armin, elle ne réagissait pas, seuls ses yeux s’exprimaient. Elle était en colère mais mon colocataire restait toujours de marbre. Oups. J’ai fait une connerie ?



Personne n’avait réagi jusqu’à que cette fille le fasse…



«  Armin ! Gros c*n !  Cria-t-elle les larmes aux yeux.

_ Att… »



Il n’eut même pas le temps de finir sa phrase qu’elle avait déjà décroché l’appel vidéo caméra pendant que j’étais vite partie me réfugier dans la cuisine, ayant tout de même la possibilité d’écouter leur discussion qui est… terminée. Peut-être comme leur relation ? A vrai dire, ça ne me fait ni chaud ni froid. Ils allaient finir par se séparer un jour ou l’autre : l’amour ne dure jamais. Ils pourraient le savoir, mais ils ne doivent surement pas s’en rendre compte vu leurs réactions.



J’entendis des pas lourds qui s’approchaient de l’endroit où j’étais. À coup sûr, ceux d’Armin. Lorsqu’il arriva j’eus des frissons : il me fait penser à lui… Son visage rempli de colère, ses cheveux ébouriffés et son regard transperçant. Il allait me détester et ça ne devait pas arriver, pour une fois que je voulais obéir à ma mère, c’était impossible. Tous ses "caprices"… Était-ce une façon de me cacher ? De ne pas me dévoiler ? Stop, arrêtons de penser, il est là.



« Putain ! cria-t-il. Qu’est-ce qu’il t’a pris ?!

_ J… Je ne sais pas.  »



Il me faisait tellement peur que je reculai de plus en plus, jusqu’à en arriver dos au mur.



_ Quoi ?! Tu sais pas ?! Tu te fous de moi ?! Continua-t-il en haussant toujours le ton.

_ J… je…

_ Je t’aide et je te ramène chez moi ! Et voilà comment tu me remercies ?!  »



Wow, il l’aime un peu trop je crois. Elle n’est pas en sucre sa chérie. (NDA : Oui même dans des situations comme ça elle a ce genre de pensées… Elle est aussi bizarre que moi ! x))



J’observai son visage rougi par la colère, lorsqu’il leva sa main vers moi. Prise de panique, je m’écroulai au sol, en me recroquevillant sur moi-même, comme une gamine. Il me fait penser à lui…



« Je serai toujours là pour toi, je te le promets. » me disait-il autrefois.



«  Menteur ! Tu n’es pas là ! hurlai-je, sans m’en rendre compte.

_  Qu-Quoi ?! Je… Il fronça les sourcils et mit sa main sur son front. Je suis désolé, je me suis énervé pour rien. Mais tu vois, je l’aime depuis déjà trois ans et on vit l’amour fou, je ne sais pas ce que ferais sans elle. »



Je réfléchis quelques instants, ne sachant moi non plus quoi faire. L’aider ou pas ? Il aurait pu me frapper ou me faire des tas de choses affreuses, mais non ; il s’excuse. Mais pourquoi fait-il ça ? Ce serait à moi de le faire !



« Euh… Je peux tout arranger. Enfin, je crois. proposai-je, hésitante.

_ Tu crois ?

_Oui, j’en suis sûre. J’ai quelqu’un de parfait pour les réconciliations de couple, et elle n’habite pas très loin.

_Vraiment ?

_Oui, tout va s’arranger, ne t’inquiète pas. Par contre, ça va devoir minimum me prendre une demi-journée !  »



Je n’y crois pas… Je voulais qu’il devienne mon petit copain juste sur un coup de tête… et voilà que j’arrange son propre couple.



Mais non ! En voilà une bonne idée. Ah… Tu es géniale, Sharon.



« Ce n’est pas grave, le plus important c’est le résultat. » répondit-il, un petit sourire accroché aux lèvres.



Je partis dans ma chambre, que j’avais déjà commencé à redécorer, m’allongeai sur mon lit et pris mon portable qui était sur la table de chevet. Je l’allumai et partis dans mes contacts, en cherchant le nom de Rosalya.






On toqua à la porte… Surement Rosalya. J’allai ouvrir et vis une fille en colère… Très en colère, je crois. Non, attendez… La petite amie d’Armin, c’est elle ?!



« Tiens donc ! » s’exclama la jeune fille avec une voix de peste.



Pitié, tout mais pas ELLE…